Meurtre du teknival de Carnoët : une mise en examen
Faits divers : Meurtre du teknival de Carnoët : une mise en examen
Le 26 juin 2005, le corps de Mathilde Croguennec était découvert sur le site du teknival.
Depuis, l'enquête progressait difficilement. Mais un homme retrouvé récemment, d'abord présenté comme un témoin, a été mis en examen.
Après une année entière sans résultats, malgré les efforts des douze enquêteurs mobilisés sur ce dossier, l'enquête sur le meurtre non élucidé d'une jeune fille en juin 2005 au teknival de Carnoët (Côtes d'Armor) semble progresser. Un homme interpellé jeudi à Marseille et aussitôt placé en garde à vue, a été mis en examen samedi pour "homicide volontaire".
Le Télégramme l'avait présenté dans un premier temps comme un témoin important recherché par les enquêteurs depuis le mois de février, et retrouvé récemment. "Le témoin assisté que recherchaient les gendarmes a été identifié. Les gendarmes sont allés chercher le jeune homme, jeudi matin, à Marseille, au domicile de sa mère", avait révélé le quotidien dans son édition de samedi.
Le corps de Mathilde Croguennec, une jeune fille de 18 ans originaire des Côtes d'Armor, avait été découvert au matin du 26 juin 2005, poignardé de plusieurs coups d'une arme tranchante, à proximité des installations du teknival. En février, les gendarmes avaient lancé un appel national à témoins, en diffusant deux photographies d'un jeune homme présent sur le site de la rave. Ce jeune homme, qui apparaissait aux côtés de la victime sur des photos prises quelques heures avant le drame, était inconnu de l'entourage de Mathilde, ainsi que des organisateurs du teknival et des services de police et gendarmerie.
La piste retrouvée grâce à "un coup de chance"
Selon Le Télégramme, il s'agit d'un ancien marin d'Etat en poste à Brest au moment des faits, dont la piste a été retrouvée grâce à "un coup de chance". Cet homme qui, depuis a quitté la marine pour partir à l'étranger, aurait été reconnu par un ancien collègue, interpellé à Rennes pour une autre affaire.
Le meurtre de la jeune fille, il y a un an presque jour pour jour, a été l'un des principaux arguments brandis par les opposants au teknival breton organisé le week-end prochain sur l'aérodrome de Vannes-Meucon. Les parents de la victime ont d'ailleurs fondé une association SOS Mathilde pour alerter les parents sur le danger, selon eux, des raves et pour contester l'attitude trop conciliante à leurs yeux des autorités envers ces fêtes. La préfecture de Bretagne a décidé depuis deux ans d'organiser et d'accompagner chaque été un grand teknival en alternance sur les quatre départements bretons, pour éviter les rassemblements incontrôlés.
tf1 info