Le cannabis, ou chanvre indien, est une plante qui a des propriétés psychotropes dues au principe actif, le THC (tétrahydrocannabinol). Ses feuilles séchées donne l'herbe, sa résine donne le haschisch. Plus fort que l'herbe, le haschisch est classé dans la catégorie des hallucinogènes.
En règle générale, le cannabis induit une sensation de relaxation profonde, des modifications sensorielles, un sentiment d'euphorie, l'équivalent d'une ivresse légère. L'ivresse cannabique dure entre six et huit heures. Il vaut mieux s'abstenir de conduire car les réflexes sont ralentis (la consommation de "joint" multiplie par 3 le risque d'accident de la route). Mais ce qu'il faut savoir c'est que le haschich amplifie l'état émotionnel dans lequel on se trouve.
Quand on est angoissé, stressé ou déprimé avant de fumer, on peut souffrir de crises d'angoisse, de vertiges, de vomissements, de migraines. Parfois le sentiment de perdre la maîtrise de soi et les distorsions sensorielles créent une très importante anxiété. Ces mauvaises réactions au cannabis s'expliquent par le fait que la toxicité et la réceptivité des produits psychotropes (alcool, médicaments ou cannabis) ne vont pas être la même d'un individu à l'autre. A dose égale, certains supporteront très bien le haschisch, d'autres feront une crise d'angoisse, une bouffée délirante ou d'autres types de problèmes psychiatriques dès le premier essai. Plus l'état psychique est fragile, plus le cannabis a un effet de bascule.
Cela n'arrive pas à tout le monde, mais il faut savoir que ce risque de décompensation existe.
Catherine Marchi, psychologue clinicienne, est diplômée de l'Université René Descartes Paris V.