COMMUNIQUE DE PRESSE
LUNDI 30 AVRIL 2007
L’Association Technopol interpelle les deux candidats à l’élection
présidentielle
L’Association Technopol souhaite rappeler les enjeux fondamentaux liés à la
culture électronique alors que se déroulent depuis vendredi 27 avril deux «
teknivals ».
L’un est « autorisé » et bénéficie d’un soutien logistique de l’Etat et
l’autre est non autorisé. Le premier se nomme Festival des Cultures
Alternatives et le deuxième Teknival des Insoumis : deux noms, deux
démarches en quelque sorte mais toujours deux problèmes de fond.
- Le teknival ne représente pas l'ensemble de la scène électronique.
Malheureusement le teknival fait peser sur l'ensemble de la scène une image
qui ne correspond pas à la diversité des soirées et à la réalité des
pratiques. Le teknival a beau être un événement exceptionnel, il marque
l'esprit de l’opinion durablement (public, pouvoir public, médias…). La
confusion entre raves, soirées techno, free parties et teknivals est réelle.
Sur le terrain, les pouvoirs publics et les médias mélangent encore les
termes. L’Association Technopol grâce à la collaboration avec l'Association
des Maires de France et au Guide de la Fête * tente d’expliciter au mieux
les terminologies, les différents types de soirées et les législations
afférentes.
- le teknival symbolise à lui seul la politique incohérente de l’Etat.
Technopol ne peut que déplorer cette politique qui, d'un côté encadre
logistiquement le teknival, mais qui par ailleurs ne facilite pas les autres
types de soirées, notamment celles de moindre ampleur, et surtout les
soirées légales !
Quelle raison de déclarer une soirée et de satisfaire aux innombrables
règles de droit fiscal et social français quand on risque une annulation à
tout moment ? Ne semble-t-il pas plus simple de demander un terrain
réquisitionné par le Ministère de l’Intérieur ? L'Etat doit pouvoir répondre
à cette question autrement que par cette réponse : « tant que vous n'êtes
pas un trouble à l'ordre public, ce n'est pas notre problème ! ».
La 3ème édition du festival de l'association grenobloise Hadra, prévue début
juillet prochain, ne dispose toujours pas de lieu. Alors que ce festival est
légal et déclaré, il semble que les organisateurs ne bénéficient pas du même
traitement de la part des autorités, préfecture et collectivités
territoriales. Le festival Hadra doit-il se revendiquer « teknival » pour
être entendu ? Quitte à aller contre ses convictions citoyennes et
professionnelles ?
La culture électronique doit vivre toute l'année et ne peut pas se résumer
aux teknivals ou même à la Techno Parade !
Technopol a toujours privilégie la concertation avec les pouvoirs publics et
a participé depuis 2002 à de nombreuses réunions avec Nicolas Sarkozy,
lorsqu’il exerçait les fonctions de ministre de l’Intérieur et l’a également
accueilli sur le site de montage de la Techno Parade en septembre 2002.
L‘association demande à nouveau que soit garantie la faisabilité des
manifestations légales afin de permettre une scène diverse et le
développement d’une économie culturelle en crise. Les réponses des deux
candidats au questionnaire de Technopol, disponibles sur le site
www.technopol.net montrent par leur qualité de nombreux points encourageants
pour l’avenir de notre esthétique musicale.
L’Association Technopol qui place au cœur de ses missions l’artiste et les
acteurs des musiques électroniques demande donc aux candidats de s’engager
clairement en faveur des organisateurs qui ont choisi la voie de la
responsabilité afin qu’ils puissent exercer leur métier.