shu:
Shou - Chou - Shu - Su
Nom égyptien : Shu. Son nom pourrait être dérivé du mot "sécheresse". Shu est la racine de nombreux mots tels que "sec ", "desséché", "défraîchi", "lumière du soleil" et "vide" . Son nom pourrait également le signifier 'Celui qui se lève '.
Nom grec : Sos
Centres de culte : Shou et sa soeur Tefnout étaient vénérés à Leontopolis sous la forme d'un couple de lions ; à Bouto, ils prennent la forme de flamants, "enfant de Râ de Basse-Egypte". Cette dernière forme symbolise le Soleil et la Lune, puisqu'ils sont enfants d'Atoum-Râ, on les considère comme les yeux du ciel. Il a été adoré assimilé à l'Enneade à Edfou.
Description : Shou était le dieu de l'air, du vent et de l'atmosphère. Il fut également assimilé au soleil, probablement comme aspect de la lumière solaire. Il était l'un des dieux qui protégeait Ra durant son voyage dans l'Au-delà, en utilisant la magie pour écarter l'ennemi de Ra, le serpent-démon Apophis. Comme d'autres dieux protecteurs, il avait un mauvais côté : dans l'Au-Delà, il dirigeait les bourreaux et les tortionnaires qui tuaient les âmes corrompues.
Dans la cosmogonie héliopolitaine, Shou est un dieu universel, né du démiurge Atoum (puis Atoum-Râ), qui le crée comme un souffle issu de ses narines à peine est-il sorti de l'océan primitif. Shou personnifie le premier objet de la création : tout à la fois le vide et l'incarnation du souffle vital animant les créatures ; conçu avec sa soeur Tefnout, il forme le premier couple divin. Parmi de nombreuses variations théologiques, ce couple a été assimilé au Soleil (Shou) et à la Lune (Tefnout).
C'est ma fille, la femme vivante, Tefnut,
q ui s'unira avec son frère Shu.
La vie est le le nom de Shou, l'ordre est le nom de Tefnout.
[ tout d'abord ] je vivais avec mes deux enfants, mes petits,
l'un devant moi, l'autre derrière moi.
La Vie reposa avec ma fille l'Ordre,
l'un avec moi, l'autre sans moi.
Je me suis levé au-dessus d'eux, mais leurs bras étaient autour de moi.
-- Chapitre 80, Textes des Sarcophages
Une histoire raconte que Shou et Tefnut allèrent explorer les eaux du Noun. Après un certain temps, Ra cru qu'ils étaient perdus, et envoya son oeil dans le chaos pour les retrouver. Quand ses enfants revinrent, Ra pleura, et de ses larmes naquirent les premiers humains.
En tant que dieu du vent, le peuple l'invoquait pour qu'il gonfle d'air les voiles des bateaux. Il était la personnification des vents nordiques froids ; il était le souffle de vie - le principe essentiel de toutes les choses vivantes. Ses os étaient considérés comme les nuages du ciel. Il était également appelé "celui qui soulève [ses bras] vers le haut", de sorte que les défunts pouvaient monter jusqu'aux cieux, connus sous le nom de "terre légère", qu'ils atteignaient au moyen d'une "échelle" géante que Shu supportait.
Bien que dieu de la lumière solaire, Shou n'a jamais été considéré comme divinité solaire. Il fut lié au dieu solaire, car il le remenait à la vie chaque matin, ainsi que le pharaon, le soulevant dans le ciel. Pendant son voyage dans l'Au-Delà, il protégeait le Ra contre Apophis. Il participait au jugement des défunts dans la Salle des deux Vérités, en tant que chef agressif, punissant ceux qui devaient être éliminé et qui n'étaient pas dignes de la vie après la mort.
Tefnut et Shou donnèrent naissance à la déesse du ciel Nut, et au dieu de la terre Geb. Nout se coucha sur Geb et s'unit à la Terre. Mais Shou, jaloux, écarta le Ciel (à Hermopolis même) et le souleva en l'air, tout en maintenant la Terre sous ses pieds. Sans Shu écartant ses deux enfants, les Egyptiens croyaient qu'il n'y aurait eu aucun espace pour créer la vie ils ont vu tous autour d'eux. Les Egyptiens croyaient également qu'il y avait des piliers pour aider Shu à soulever la voûte céleste : ces piliers étaient situés sur les quatre points cardinaux, et ont été connus comme "piliers de Shu".
Les Egyptiens croyaient que Shu était le deuxième pharaon divin, régnant après Râ. Les suivants d'Apophis, complottèrent contre lui et attaquèrent le dieu dans son palais. Bien qu'il les vaincut, Shu devint malade suite à leur corruption, et bientôt même les propres suivants de Shu se revoltèrenté contre lui. Shu dut alors abdiqué le trône, permettant à son fils Geb de régner ; Shu lui-même retourna aux cieux. Selon une autre version, Shou acheva son règne en remontant au séjour des dieux pendant une terible tempête.
Il n'y a aucun temple connu dédié à Shu ; en dépit de la réfomre d'Akhenaton, ce dernier et Nefertiti employèrent Tefnut et Shu dans des buts politiques. Ils se sont dépeints en tant que ces dieux jumeaux dans une tentative d'élever leur statut à celui de divinités vivantes, enfants du créateur, sur terre. Akhenaton, exclue la croyance selon laquelle Shu vit dans le disque solaire. A Iunet (Dendera), il y avait une partie de la ville connue sous le nom de "la Chambre de Shu" et à Djeba (Utes-Hor, Behde, Edfu) il y avait un endroit connu sous le nom de "siège de Shu". Il a été adoré assimilé à l'Enneade à Iunu, et sous forme de lion à Non-ta-hutte (Leontopolis). Il eu droit à un important culte à l'Époque Ramésside.
Shu fut identifié à Arensnuphis, connu alors sous le nom de Shu-Arensnuphis. Il a été également identifié avec le dieu Onuris, appelé alors Onuris-Shu. Ses liens avec Onuris sont probablement du au fait que les deux dieux ont eu des épouses-lionnes (Mehit était l'épouse d'Onuris), et qu'on pensait qu'ils les avaient ramenées de Nubie.
Il est représenté généralement sous forme humaine portant une plume autruche (hiéroglyphe de son nom), les bras levés, il soulève la déesse Nout au-dessus de Geb. Parfois il porte l'ankh et un spectre. Parfois, assimilé au solail, il est dépeint portant le disque solaire. Shou et sa soeur Tefnout étaient vénérés à Leontopolis sous la forme d'un couple de lions ; à Bouto, ils prennent la forme de flamants. Enfin, parfois on le représente avec l'arrière d'un lion.
Shou était l'espace entre le ciel et la terre, il était la division entre le jour et la nuit, les enfers et le monde vivant. Il était un dieu lié à la vie, le souffle de la vie. Il était le pont entre la vie et la mort, un protecteur et un punisseur. Pour les Egyptiens, s'il n'y avait pas eu Shu, il n'y aurait aucune vie : l'Egypte ne serait pas là sans Shou.
source:
http://membres.multimania.fr/nebetbastet/shou.htm