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| La rave sauvage du Faouët devant la justice | |
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eric Admin
Nombre de messages : 2398 Localisation : va savoir... Date d'inscription : 15/09/2005
| Sujet: La rave sauvage du Faouët devant la justice Jeu 15 Juin - 11:02 | |
| Trois hommes sont suspectés de l'avoir organisée en juillet 2003, malgré le veto des pouvoirs publics. Ils seront jugés, aujourd'hui, à Lorient.
Étonnant hasard du calendrier judiciaire. Alors que la préfecture du Morbihan est toujours à la recherche d'un terrain pour le teknival qui doit se tenir à la fin du mois (à Meucon, site pressenti, c'est le tollé) le tribunal correctionnel de Lorient jugera aujourd'hui les organisateurs présumés de la rave du Faouët, en 2003. Ils seront trois à répondre du délit d'« organisation malgré interdiction d'un rassemblement festif à caractère musical avec diffusion sonore amplifiée dans un espace non aménagé ». Trois autres personnes sont poursuivies pour acquisition et usage de stupéfiants, toujours pendant cette rave.
Cette affaire nous ramène trois ans en arrière. Jusqu'alors, les teufeurs avaient pris l'habitude de se rassembler en marge du festival des Vieilles Charrues, à Carhaix. Mais là, c'est la fin de la tolérance. La préfète de Région, Bernadette Malgorn, interdit tout rassemblement. Elle promet que la loi sera appliquée et mobilise pour cela 1 000 gendarmes et policiers. Pendant plusieurs jours, à la mi-juillet, les forces de l'ordre vont jouer au chat et à la souris avec les teufeurs. Ces derniers tentent de se poser à Gourin, Langonnet, Plouray. Sans succès. Ce sera finalement Le Faouët.
C'est un vendredi, en fin d'après-midi, que les premiers raveurs ont commencé à s'installer sur un vaste parking, près de la chapelle Sainte-Barbe. Les gendarmes ont été pris de court : quand ils ont barré l'unique route qui mène à cette colline, quelques milliers de jeunes étaient déjà passé. Les autres teufeurs, encore plus nombreux, cherchaient à rejoindre. Le face- à-face a tourné à l'émeute. Les affrontements, à coup de pierres et cocktail Molotov d'un côté, de grenades lacrymogènes et défensives de l'autre, vont durer des heures. Bilan : une trentaine de blessés, dont 27 teufeurs. L'un doit être amputé d'une main. Il avait voulu de relancer une grenade tombée près de lui.
A défaut d'avoir pu identifier les auteurs des violences, la justice demande, aujourd'hui, des comptes à ceux qu'elle estime être les organisateurs de la rave. Il s'agit de trois membres d'associations proches de teufeurs (Terre à Sons et 404 Rezist), âgés de 33 à 47 ans. Ils réfutaient à l'époque le terme d'organisateurs, expliquant qu'ils cherchaient à simplement à « intervenir » pour qu'elle se passe « dans les meilleures conditions ». Ils encourent une peine de 1 500 € d'amende et un travail d'intérêt général.
Depuis cette affaire, les pouvoirs publics autorisent un teknival par été en Bretagne. À condition de trouver un terrain.
Jean-Baptiste GAUDEY. Ouest Rance 14/06/06 | |
| | | eric Admin
Nombre de messages : 2398 Localisation : va savoir... Date d'inscription : 15/09/2005
| Sujet: Re: La rave sauvage du Faouët devant la justice Jeu 15 Juin - 11:02 | |
| Comparution mercredi à Lorient de deux jeunes gens qui ont participé à une rave sauvage en 2003 • Alors qu'on n'avait pas grand chose à reprocher aux prévenus mais que la Bretagne se pose des questions sur le teknival à venir •
par Sylvestre NAOUR LIBERATION.FR : mercredi 14 juin 2006 - 20:16
« Tous ces rassemblements sauvages, c'est vraiment la plaie de la Bretagne ». Le procureur aligne tous les clichés habituels sur les raveurs, avant de requérir des peines, toutes symboliques ( amendes de 1.500 euros et suspension de permis de conduire ) contre les deux jeunes gens qui ont comparu mercredi devant le tribunal correctionnel de Lorient (56). Le jugement a été mis en délibéré au 10 juillet prochain. Les faits étaient particulièrement graves. Les deux prévenus faisaient en effet partie des 25 prévenus mis en examen notamment pour « violences en réunion » après la rave sauvage qui s'était tenue le 19 juillet 2.003 au Faouët ( 56), où un jeune homme avait eu la main arrachée après avoir voulu relancé une grenade sur les gendarmes- mobiles. L'instruction aura duré plus de deux ans, les auditions remplissent deux gros tomes posés à côté du président. Depuis , la plupart des prévenus ont bénéficié , sans que l'on sache exactement pourquoi, d'un non lieu. Restent donc trois jeunes gens, dont deux se présentent au tribunal, dans une ambiance un peu surréelle, puisqu'on a pratiquement rien à leur reprocher. Olivier, accusé d'avoir participé activement à la préparation de la manifestation interdite travaillait à l'époque pour l'association « Terres et sons », et s'était proposé comme médiateur entre teufeurs et pouvoirs publics. Le rassemblement fut interdit, Olivier placé en garde à vue. On peut donc difficilement lui reprocher d'avoir choisi le site . Près de 4.000 raveurs parvinrent, malgré l'interdiction, à se rassembler avant que la toute nouvelle préfète de région( elle venait d'être nommée le premier juillet) , Bernadette Malgorn, ne fasse donner dans la nuit deux escadrons de gendarmes mobiles autour de la chapelle Sainte Barbe, où s'étaient regroupés les teufeurs. Les habitants du secteur gardent encore en mémoire l'ambiance de guerre qui régnait cette nuit là. sur le chemin de Sainte Barbe. Après une seconde réquisition, les forces de l'ordre auront le droit en effet d'utiliser des grenades défensives, contre des pilleurs de clapiers, avant de se replier au petit matin , avec leurs blessés. Alexis, photographe professionnel est poursuivi pour une simple fumette de cannabis. Il sera facile à retrouver, il a en effet laissé son nom au poste de secours d'urgence ; il a eu le poignet droit cassé par une grenade, tandis qu'il portait assistance au jeune homme qui aura la main arrachée. On comprend que dans un tel contexte le président ait décidé de mettre cette « non affaire » en délibéré au 10 juillet. D'ici là, Bernadette Malgorn, aura en effet officialisé le choix du site réquisitionné pour le tout prochain teknival prévu avant le festival des Vieilles Charrues. Les charges guerrières du Faouët ne sont plus désormais qu'un douloureux souvenir. Désormais, Madame la préfète se couvre du côté du ministère de l'intérieur. Le site choisi, l'aérodrome militaire de Meucon, fait cependant peur aux élus du secteur et notamment à M Goulard, le maire de Vannes. Le secrétaire d'état à la recherche est intervenu auprès du premier ministre pour exiger un autre choix, et il se chuchote qu'un plan B serait mis en place pour protéger la petite cité bourgeoise vannetaise. Le teknival pourrait se tenir, avant la fin du mois sur l'aérodrome de Kéranna, sur la commune de Guiscriff, en pleine campagne morbihannaise. | |
| | | eric Admin
Nombre de messages : 2398 Localisation : va savoir... Date d'inscription : 15/09/2005
| Sujet: Re: La rave sauvage du Faouët devant la justice Jeu 15 Juin - 11:03 | |
| Rave du Faouët. « Un 3 e couteau » devant le tribunal
Le tribunal de Lorient est revenu, hier sur la rave qui s’était tenue en juillet 2003, au Faouët, en dépit de l’interdiction de la préfecture. Trois hommes, suspectés d’avoir organisé la manifestation étaient jugés. Des peines d’amende ont été réclamées à leur encontre. Le jugement est attendu pour le 10 juillet.
Plus de deux ans d’instruction, de nombreux mis en examen, deux tomes de procédure et finalement, « un troisième couteau » devant le tribunal. C’est du moins le sentiment exprimé par le procureur, Jean-Michel Frétigny. C’est ainsi qu’il a décrit le rôle de l’ancien secrétaire de l’association Terre-à-sons, seul présent à l’audience. Lui, et le président de cette association, dissoute depuis lors, avaient été contactés par le représentant du collectif 404-rezist, pour organiser, en marge des Vieilles Charrues, un rassemblement dans la région de Carhaix. Finalement, il s’est tenu à la chapelle Sainte-Barbe, au Faouët. On y attend de 30.000 à 40.000 teufeurs. Mais les autorisations requises de la préfecture n’ont jamais été obtenues. Le préfet devra même prendre un arrêté, le 16 juillet 2003, l’interdisant. Malgré tout, 3.000 à 4.000 teufeurs investissent le site dès le 17 juillet.
« Des barbares »
Pour le procureur, ils se sont comportés comme « des barbares » : « 12 habitations dégradées, huit gendarmes blessés, jets de cailloux contre les pompiers venus éteindre les feux, des automobilistes secoués dans leur voiture ». L’ancien secrétaire de Terre-à-sons a voulu minimiser son rôle dans l’organisation.
Selon lui, il a voulu « jouer les médiateurs auprès de la préfète de région » pour obtenir la tenue du rassemblement. Mais il considère avoir laissé tomber l’organisation « à partir de l’interdiction ». A l’encontre du Costarmoricain de 404-rezist, le tribunal a requis 1.500 € d’amende et deux ans de suspension du permis de conduire. Concernant les deux anciens représentants de Terre-à-sons, il a ramené ses demandes à 1.000 € et un an de suspension. Enfin, pour le jeune Briochin, auquel on reprochait une infraction aux produits stupéfiants, le procureur a dit « s’en rapporter à la jurisprudence habituelle ».
Le TeleGramme 15.06.06 | |
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